Actualité Cindré 03220 Allier Journée portes ouvertes en polyculture- élevage dans l’Allier avec profil de sol De très belles améliorations avec création d'humus et d'argile néoformée Le 3 juin dernier, nous avons été accueillis sur l’exploitation de Dirk et Catherine Van Dooren. Dirk et Catherine Van Dooren sont originaires de Belgique. Dirk dirigeait auparavant une exploitation laitière. Ils ont racheté l’exploitation de 200 ha il y a 7 ans. Cette exploitation était conduite sur un assolement céréales/céréales. Les sols étaient bloqués, tassés, hydromorphes et asphyxiés (l’eau ne s’infiltrait plus dans les sols). La mauvaise conduite des terrains et l’utilisation répétée de pesticides (fongicides et herbicides) ont créé des résistances dans le sol et au niveau des Ray-grass. En 2017 ils font le choix de rencontrer le technicien SOBAC du secteur, par l’intermédiaire de Jean Pierre Pacaud éleveur sélectionneur charolais utilisateur à 100 % des Technologies Marcel MEZY depuis 2015. Ils démarrent avec le procédé SOBAC sur la moitié de la SAU soit 120 ha. Leur objectif étant d’améliorer les fertilités biologiques, physiques et chimiques de leur sol. Ils ont appuyé cet objectif sur la problématique du tassement des sols, l’aération, le travail du sol et la création d’humus pour améliorer la vigueur et la santé de leur production. Depuis, ils ont mis en place de nouveaux assolements et rotations à base de légumineuses, couverts et cultures à système racinaire pivotants. Ils élèvent et produisent depuis 2 ans un troupeau de 200 brebis en race Ile de France, une partie des agneaux est commercialisé en direct. Une majorité de leur production (fourrages) est vendue à des producteurs en France et en Belgique. Ils produisent et commercialisent des fraises de variétés Magnum avec un ensemencement 100 % BACTERIOSOL Concentré et BOOSTER 50. Depuis 3 ans, ils travaillent sur la globalité de leur exploitation avec le procédé SOBAC. Ils ont pu observer des améliorations structurales des sols. Meilleure aération, filtration et pénétration de l’eau dans les sols et meilleur démarrage des cultures au printemps. Voici le compte rendu d'expertise des sols réalisé chez Dirk et Catherine Van Dooren. => Historique de la parcelle : Fosse 1 Témoin : 14 ha exploitée depuis 20 ans Appartenant à EARL LA VALLE ROUSSE Fosse 2 SOBAC : 15 ha exploitée depuis 6 ans Appartenant à Catherine et Dirk Van Dooren. => Culture en place : Fosse 1: Triticale semé le 15/10/20 en 1992. Fosse 2: grand épeautre semé le 20/10/20. => Commentaires des exploitants : Utilisation SOBAC depuis 4 ans Le travail du sol est simplifié et le labour n'est pas systématique. C'était très intéressant, nous avons appris beaucoup de choses. Les améliorations sont surprenantes. Nous ne pensions pas en constater autant. Caractéristiques physiques du sol De très belles améliorations avec création d'humus et d'argile néoformée. Un sol très bien aéré et vivant. Conclusions de C. FREBOURG : Les deux fosses sont creusées par Jean-Michel Moncet. Elles sont espacées l’une de l’autre d’environ 70 mètres séparées par la route. Elles ont les mêmes origines pédologiques avec un potentiel agronomique identique. Nous constatons une petite différence : La fosse 1 possède plus de calcaire actif sur l’ensemble du profil. Les observations et les mesures réalisées en présence de la famille Van Dooren nous révèlent une meilleure fertilité biologique dans la fosse 2, un sol plus vivant et plus aéré, ce qui accélère sa dynamique de fonctionnement à savoir : Le pH est quasiment régulé avec une variation qui est passée de 1,5 à 0,2 uniquement par voie biologique. La moyenne des pH est inférieure de 0,62 point, ce qui facilite l’assimilation des minéraux. La biodisponibilité de tous les minéraux est plus importante. Par exemple : K + O2 + Bactéries = K2O oxyde de potassium assimilable par les plantes. Il en est de même pour tous les minéraux, excepté le phosphore qui lui a besoin de mycorhizes et de champignons : P + O2 + champignons = P2O4 --- anhydride phosphorique assimilable de façon naturelle par les plantes même en milieu alcalin. Toutes les formes de matières organiques évoluent mieux et plus vite pour créer de l’humus stable. On assiste alors à une création très importante d’acides humiques, d’acides fulviques et d’humine qui renforcent l’action des exsudats racinaires pour attaquer la roche-mère (calcaire et sable) et créer 3 à 5 t d’argile néoformée par hectare et par an. Ce processus naturel permet d’ augmenter le volume de terre utile. Toutes ces améliorations impactent la profondeur et la densité du système racinaire. Le stockage d’azote organique et de carbone est plus important. A partir du moment où le pH est régulé, la conductivité et la capillarité s’optimisent. La supériorité biologique de la fosse 2 est démontrée, ce qui permet de gagner en autonomie et en indépendance. Tout cela influence également la quantité et la qualité de la production. Une plus grande fertilité biologique impacte les fertilités physiques et chimiques. Quelques conseils agronomiques : Continuer à travailler sur l’augmentation de la fertilité biologique. Jusqu’à la régulation totale du pH qui sera alors le ph du terroir stable. Vu l’état physique du sol, un travail simplifié est suffisant . En cas de besoin de labour, le limiter à 15 cm si possible, sachant que 80 % de l’activité biologique est située dans cet horizon. Pour cela une charrue déchaumeuse serait mieux adaptée. Rester prudent sur l’utilisation de produits phytosanitaires qui ont un impact négatif sur la micro faune et la macro faune, notamment les champignons qui ont un rôle fondamental sur la dynamique du sol.
