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Témoignages et résultats

Témoignage
Interview de M. Aymar et M. Venzac, éleveurs bovins, utilisateurs de Bactériosol et Bactériolit.
David Aymar et Philippe Venzac
Un coût à l’hectare réduit de moitié
Éleveurs de bovins lait
2018
Mourjou
15340
Cantal

Culture/Production

David Aymar et Philippe Venzac, éleveurs de vaches laitères et allaitantes à Mourjou (Cantal), Gaec du Quart d’Heure en Bio. L'exploitation : 113 hectares de SAU dont six ha de maïs et six ha de méteil / 70 vaches laitières de race Prim’Holstein et Brunes / 15 vaches allaitantes de race Salers.  

Produit/Usage

  • Bactériosol concentré (depuis 1997) / Pour augmenter la fertilité des sols naturellement.
  • Bactériolit (depuis 1997) / Pour valoriser les effluents d'élevage
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Témoignage

Les fermes de David et Philippe étaient à un quart d’heure l’une de l’autre, d’où le nom du Gaec. Très proches dans la conception qu’ils ont de l’agriculture, ils ont uni leurs forces et leur savoir sous la bannière de la SOBAC et de l’agriculture biologique.

David : « Mon père était déjà dans le concept avant moi. Ça fait maintenant 22 ans que nous y sommes et nous sommes parmi les plus anciens dans notre région. »

 

Philippe : « Je voyais la différence entre les prairies chez David et les miennes. Ce qui m’avait interpellé c’est que chez lui, quand il y avait un tas de fumier dans un champ, les vaches rasaient tout jusqu’au ras du tas alors que chez moi, il y avait au moins 5 mètres autour quelles ne touchaient pas. 

 

Quand j’ai commencé à travailler avec les solutions SOBAC en 2007 c’était avant tout un souci environnemental.

 

Je préfère sortir la herse-étrille que le pulvérisateur

 

Nous utilisions déjà très peu d’azote. David faisait  les maïs sans traiter et je m’étais mis à faire pareil. En fait, en changeant nos pratiques culturales nous avions déjà fait le saut vers le Bio. Il ne restait plus qu’à trouver les débouchés ». 

 

David : « On nous disait qu’on était fou. Quand on mettait le Bactériosol, les autres agriculteurs disaient : « Tiens, ils mettent leurs morpions… ». Nous avons eu des périodes de doute mais nous avons aussi du caractère ». 

 

Philippe : « Sans David, je serai passé en Bio plus tard. Deux facteurs ont été prépondérants : le fait que la SOBAC nous en rapprochait beaucoup et ensuite, j’avais fait une formation phytos qui m’avait dégoûté à tout jamais d’utiliser ces produits.
Nous sommes plus en accord avec nous mêmes. Avant, quand on achetait les semences de maïs, on nous vendait en même temps les produits phytos qui allaient avec ».

 

David : « Les grand changements quand on quitte le conventionnel, c’est la qualité de l’herbe. Quand les vaches arrivent sur une parcelle, elles ne la traversent plus. Elles s’arrêtent et elles mangent ».

 

Philippe : « En plus, il n’y a plus de refus. Nous n’avons pas sorti une seule fois le gyrobroyeur cette année ».

 

David : « Même quand c’est très sec, à la première pluie ça repart beaucoup plus vite sur les prairies. Et quand ça repousse, c’est de l’herbe riche en légumineuses variées, pas du rumex ou du Séneçon. Le maïs tourne aussi la feuille beaucoup moins vite qu’en conventionnel. 

 

Les vaches vieillissent beaucoup mieux

 

Au  niveau de la santé animale, nous constatons aussi que les vaches vieillissent beaucoup mieux. Nous avons régulièrement des animaux en quatrième lactation et plus. Cette année nous en avons 17 à plus de quatre lactations ce qui fait 25 % du troupeau. Ailleurs, en Holstein, la moyenne est à 2,3. Nous sommes en fait dans une recherche d’autonomie très poussée. 
Au niveau de la marge il n’y a pas photo et nous ne sommes pas au bout du système. Les charges ont beaucoup baissé. Nous sommes à 67 euros de coût à l’hectare quand dans le département ça tourne en moyenne à 100/120 euros. Nous l’avons réduit de moitié avec des rendements comparables à ceux du conventionnel. Au niveau du foin, nous produisons peut-être un peu moins au printemps mais sur les regains, c’est exceptionnel ». 


Philippe : « Les sols sont beaucoup plus faciles à préparer. Quand on laboure pour faire le maïs ce n’est pas du tout le même rendu. Quand nous épandons le fumier ensemencé avec Bactériolit, nous faisons l’apport pour toute l’année. Nous gagnons trois passages sur les parcelles par rapport au conventionnel.

 

Quand on sait que le coût d’un passage c’est environ de 30 euros, ça fait 90 euros d’économisés à l’hectare, rien qu’en passage

 

David : « Au niveau de la comptabilité, on voit bien la différence au niveau du gasoil. 
Côté santé animale, les frais vétérinaires sont réduits. Nous sommes à 11 euros pour 1000 litres de lait produits, tarissements compris. Nous sommes à 4400 euros de frais véto pour 70 vaches laitières en production. Nous avions inauguré un nouveau bâtiment un 3 décembre et le vétérinaire l’avait découvert au mois de mars. Il s’était donc passé plus de trois mois sans le passage d’un vétérinaire ».
Philippe : « Nous avons gagné en confort de conduite de l’exploitation. Nous voyons bien que  nous sommes dans le vrai et même en avance ». 

 

David : « A nous deux, nous avons cinq enfants de 7 à 16 ans. Si on veut donner envie à un ou plusieurs d’entre eux d’un jour nous succéder, nous voulons pouvoir leur proposer un bel outil ».

 

Philippe : « Je crois qu’à des moments différents, nous avons eu une prise de conscience. Nous avons levé la tête du guidon et regardé ce qu’on pouvait faire pour être en adéquation avec ce que nous étions au fond de nous mêmes. Au démarrage, j’étais vraiment de l’autre côté ». 

 

David : « Par rapport à notre démarche, nous ne nous posons plus de questions. C’est acquis. Mais c’est bien d’être à deux pour prendre des décisions. Notre réflexion a encore évolué depuis que nous sommes en Gaec. On va vers encore plus d’extensif. En fait, on peut gagner autant en extensifiant encore plus. Il y a plein d’idées reçues à gommer. Cette année, nous allons sortir 7000 litres de lait en Bio avec 700 kilos de concentré. Nous avons divisé le concentré par deux ».
 

Résultats

Ils utilisent du Bactériosol et Bactériolit depuis 1997. 

 

  • Très bonne qualité de l'herbe.
  • Des sols beaucoup plus faciles à travailler.
  • Plus de refus (Meilleure appétence).
  • Meilleure résistance à la sécheresse.
  • Herbe très riche en légumineuses.
  • Meilleure santé des vaches (= moins de frais vétérinaires).
  • Baisse des charges.
  • Economies de gasoil.