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Témoignages et résultats

Témoignage
M. Dalleau, Président de la Coopérative agricole du Nord-Est de l'île de la Réunion, producteur de cannes à sucre, utilisateur de Bactériosol.
Philippe Dalleau
La SOBAC nous ouvre de nouveaux horizons
Céréalier / président de la coopérative agricole du Nord Est de l'île de la Réunion.
2017
Saint-André
97440
La Réunion

Culture/Production

Philippe Dalleau, producteur de cannes à sucres et président de la coopérative agricole du nord-est à Saint-André (la Réunion). Installé depuis 2002.  Son exploitation : 52 hectares de canne à sucre.

Produit/Usage

  • Bactériosol concentré (depuis 2016) / Pour apporter une fertilisation naturelle.
  • Bactériolit (depuis 2017) / Pour valoriser les effluents d'élevage.
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Témoignage

Philippe Dalleau a repris le flambeau de l’entreprise familiale il y a plus de quinze ans et a rencontré la SOBAC il y a deux ans. Président de la coopérative agricole Nord-Est, il se dit stupéfait par ses premiers résultats. Pour lui, ce n’est que le début de l’histoire qui s’écrit entre la SOBAC et l’île de la Réunion. 

" Avant de connaître la SOBAC, j’étais entré dans une stratégie d’utilisation de compost de déchets verts. J’avais commencé sur un hectare, là où mon père déjà avant moi, avait du mal à faire pousser la canne à sucre. Nous sommes en zone alluvionnaire avec beaucoup de galets (plus de 300 kilos au mètre carré) et nous devons faire du dépierrage systématique. Nous en faisons énormément depuis les années 80. J’ai épandu ce compost de déchets verts sur cette parcelle et j’ai tout de suite eu de très bons résultats. 

 

Il y a eu toute une période où nous avons travaillé sur la forme, c’est à dire la structure même du sol, avec ce dépierrage systématique et maintenant je commençais à me dire qu’il fallait que je travaille sur le fond, c’est à dire, entre autre, sur la matière organique à apporter à mes sols. A la même période j’ai reçu la visite de Sébastien Gigan, le technico-commercial de la SOBAC. Il m’a parlé du concept en termes clairs et je lui ai dit : " Si c’est vrai tout cela, c’est le Bon Dieu qui t’envoie ". En fait j’ai éprouvé beaucoup de scepticisme en l’écoutant. J’ai une formation BTS agricole et je n’y croyais pas. Honnêtement, sur le coup je me suis dit : Ce gars est fou… !!!. 

 

Je me rappelle, c’était un vendredi soir. Sébastien est resté très tard à la maison, nous avons parlé de plein de choses. Je lui ai dit ma volonté de faire évoluer mes pratiques, j’ai évoqué ces composts de déchets verts. J’étais quand même très dubitatif quand il est reparti après m’avoir laissé un peu de Bactériosol pour faire des essais.
En fait, il m’a gâché mon week-end… (rires). J’ai passé mon samedi et mon dimanche à lire toute ce que je trouvais sur internet relatif à la SOBAC. J’ai fouillé de façon quasi-exhaustive même en langue anglaise, tous les forums d’utilisateurs, les articles de journaux et puis surtout les témoignages. Ça m’a laissé pantois. A la fin du week-end je me suis dit : ce n’est pas possible qu’un si grand nombre de mes collègues se fassent soudoyer pour dire du bien d’un concept. J’ai fini par admettre qu’il y avait forcément quelque chose de vrai là-dessous. 
Je suis allé voir le directeur de la coopérative agricole du Nord-Est dont je n’étais pas encore le président et il m’a dit que des essais venaient d’être faits il y a peu de temps à la Réunion et qu’apparemment, ça marchait bien.

 

Avec les échantillons que m’avait laissé Sébastien, j’ai ensemencé un citronnier et deux palmiers qui étaient un peu chétifs. Deux mois plus tard, pour la première fois depuis neuf ans, le citronnier était en fleurs. Je me suis dit : Je ne sais pas quoi, mais il se passe quelque chose…
Mon cheminement intellectuel s’est fait progressivement. J’ai ensuite eu l’occasion de discuter avec des éleveurs qui étaient très contents des résultats avec le Bactériolit et aussi avec une éleveuse de poulets de chair qui avait ensemencé ses fumiers et avait eu des résultats spectaculaires notamment au niveau de la floraison précoce de ses citronniers elle aussi.

 

J’ai ensuite rencontré Patrick Fabre en visite sur l’île.

 

Nous avons regardé le développement racinaire de la canne à sucre et c’était déjà spectaculaire

 

Puis au printemps 2017, j’ai rencontré le père de tout ce concept, Marcel Mézy, un homme d’un grand charisme. J’avais alors un peu plus de quatre hectares de canne ensemencés avec Bactériosol. J’ai commencé par les parcelles qui me posaient le plus de problèmes. J’ai fait plus ample connaissance avec toute l’équipe SOBAC et aussi avec les mécanismes du concept. 

 

" 189 tonnes de plus sur 4 hectares ".

2017 a été une année exceptionnelle pour la canne à sucre avec une bonne répartition de la pluviométrie et un froid très tardif et pas trop fort. Nous avons fait + 63 % sur ces cannes plantées en 2014, qui sont en troisième année, en rythme de croisière.

 

489 tonnes au lieu de 300 tonnes en 2016, on ne s’attendait pas à de tels résultats


J’avance petit à petit, mon objectif étant d’être à une moyenne de 100 tonnes à l’hectare ce qui n’est pas encore le cas partout. Je sais que ça passe par l’enrichissement de mon sol surtout sur les parcelles où il y a un blocage et je pense être sur la bonne voie pour y arriver. Il faut maintenant que je trouve le bon équilibre entre le Bactériosol, le compost, le fumier ensemencé avec Bactériolit. C’est à moi d’affiner tout cela et c’est passionnant. Il y a beaucoup de natures de sols différentes, beaucoup de microclimats sur l’île et il faut donc trouver les bons compromis. On redécouvre l’importance de l’observation.

 

On travaille pour l’avenir

 

Il y aurait bien la solution facile de mettre des engrais chimiques pour régler les problèmes ou plutôt se rassurer temporairement mais on sait aujourd’hui que ce n’est plus l’avenir. Quand on est citoyen du Monde on ne peut raisonner que dans un sens, celui qui va prendre en compte le réchauffement climatique, la protection de l’environnement. Je veux évidemment maintenir un certain niveau de productivité mais la cerise sur le gâteau c’est de se dire qu’en plus on travaille pour l’avenir. 

 

Quand on est dans ce genre de méthode, il faut être discipliné, respecter les règles d’application. La canne à sucre, c’est un cycle long et il faut donc avoir une certaine organisation par rapport au développement des mauvaises herbes par exemple. Et puis il y a la barrière psychologique à franchir. Ça fait deux cents ans qu’on cultive la canne à sucre de la même façon. Sur cette exploitation, mon père, mon grand-père, mes ancêtres, ont tous répété les mêmes gestes et il y a tout un travail à faire pour changer ces pratiques culturales qui sont ancrées dans le sol et dans les têtes.  

 

Depuis ce déclic que j’ai eu avec la SOBAC, je continue à appendre et à découvrir. J’ai par exemple été interpellé par le discours de Lydia et Claude Bourguignon. Tout cela marche ensemble en fait. 

L’histoire de la SOBAC et de l’Île de la Réunion n’en est qu’à ses prémices, surtout sur la canne à sucre. Il y a encore plein de choses à optimiser par exemple au niveau de l’approvisionnement en Bactériosol et sur le conditionnement du produit mais tout cela va se faire au fur et à mesure.  Même si mon histoire est intense mais encore courte avec la SOBAC, je suis fier de voir cette entreprise s’asseoir à la table des grands lors de la COP21, COP22 ou COP23. C’est une consécration, une grande marque de reconnaissance. 
En tant que président de la Coopérative agricole du Nord-Est, je suis bien placé pour voir la réaction des producteurs à l’arrivée de tels procédés qui bouleversent l’ordre établi. Certains font preuve de beaucoup de scepticisme mais il y en de plus en plus à faire preuve de curiosité. J’ai toujours été très ouvert et je ne ferme la porte à personne. Je n’ai jamais voulu me laisser enfermer dans un canevas rigide, ni dans un sens ni dans l’autre. Je sens que les éleveurs vont y venir plus vite parce que les résultats sont palpables dans un laps de temps plus court notamment au niveau de la santé animale. Le maraîchage aussi va se sentir très concerné car dans ce domaine il y a déjà de bons résultats. La canne à sucre est une culture pérenne et ça va prendre un peu plus de temps mais vous savez, à la Réunion tout le monde se connaît et le bouche-à-oreille fonctionne très efficacement. 

 

Je continue à passer progressivement mes parcelles en Bactériosol. Je ne suis pas dans une logique Bio mais dans un processus raisonné et raisonnable

 

Je reconnais que ça ne m’a jamais torturé l’esprit de mettre du chimique mais maintenant, j’ai bonne conscience de travailler avec Bactériosol. Je me dis que c’est l’avenir et qu’on prend de l’avance car de toute façon, on va être amené à aller dans cette direction. C’est inéluctable. J’ai cinquante ans et je commence aussi à penser à mes enfants et mes petits-enfants. C’est satisfaisant de se dire qu’on est en train d’améliorer l’outil qu’on leur laissera. Et puis, il faut  aussi répondre à la demande du consommateur qui est de plus en plus exigeant. 

Sur les quatre premiers hectares ensemencés avec Bactériosol en 2017, même si le taux de sucre a un peu baissé, vu l’augmentation de la production, nous avons récolté 14 tonnes de sucre à l’hectare au lieu de 9 précédemment.

 

Donc d’un point de vue purement économique, 2017 est nettement plus profitable puisque sur les 4 hectares, nous avons obtenu 62 tonnes de sucre au lieu de 41


Il y a plein de projets qui prennent naissance aujourd’hui sur l’île de la Réunion à travers le compostage ou la méthanisation. Sur la canne à sucre, aucun insecticide, aucun fongicide n’est autorisé et avec Bactériosol nous allons encore plus loin dans l’idée du respect de la nature. C’est important de se dire qu’on travaille dans ce sens.  Sur l’île, nous sommes sur des sols jeunes avec une végétation précaire. Avec le concept SOBAC, nous allons leur apporter tout un échantillonnage de bactéries, de champignons qui vont nous donner un temps d’avance. C’est pour cela que va marcher à la Réunion. Ça nous ouvre de nouveaux horizons ".

 

Résultats

Il utilise du Bactériosol afin d'apporter une fertilisation naturelle et du Bactériolit pour valoriser les fumiers.

 

  • Un développement racinaire des cannes à sucres spectaculaires.
  • Nous avons fait + 63 % sur ces cannes plantées en 2014 / 489 tonnes au lieu de 300 tonnes en 2016.
  • Enrichissement des sols.
  • On travaille pour l’avenir.
  • Sur les 4 hectares, nous avons obtenu 62 tonnes de sucre au lieu de 41 précédemment.